all these pills got to operate.

ROD MONRO

❝ you're messing with the enemy ❞

27 ans ∞ 28/04/85 dans la ville de Edmonton ∞ travaille en tant que jardinier au sein de la Casa Loma ∞ harbourfront

∞ all this and heaven too

réaliste, rentre-dedans, bon menteur, sang-chaud, instable, infatigable, logique, froid, insouciant, mauvais perdant, bagarreur, injuste.
Il pratique le spetsnaz, soit de l'auto-défense, non pas qu'il ait peur de se faire attaquer mais il ne tient pas à envoyer un plausible agresseur à la morgue et lui en prison. Il a donc opté pour un art martial qui peut lui permettre de paralyser son adversaire, le temps pour lui de trouver un subterfuge. ✜ La cigarette fait partie de son quotidien, il fume comme un pompier, comme un mec qui refuse de vivre vieux et qui espère en succomber. ✜ Il mange comme quatre voire même cinq, il n'a pas peur de dévaliser une boucherie car il adore la viande. Lors d'un repas, il ne craint pas les cinq-cents grammes de barbaque, un deuxième dessert et une unième bière. ✜ Ford Falcon, sa voiture. Petit il l'a retapé avec l'aide de son grand-père et il a ensuite quitté la ville avec elle, l'emportant dans une petite virée de deux ans. ✜ Il manque cruellement de tact, et la galanterie est quelque chose qui lui échappe totalement. Il ne tient pas la porte aux demoiselles. Il dépasse tout le monde si la queue d'attente est trop longue, il déteste attendre. En revanche, il a dernièrement aidé une mamie à porter ses courses. Elle a tenu à le remercier en lui donnant un petit billet, comme quoi l'amabilité a du bon. ✜ Il déteste les animaux domestiques, même un ridicule poisson rouge. Il ne trouve aucun intérêt à consacrer du temps à ces bestioles. ✜ Il a un sens de l'humour assez particulier, du moins rare sont les personnes qui comprennent ses blagues et acceptent cette facilité qu'il a de se moquer de tous le monde. Il aime plaisanter sur tout et n'importe quoi, même aux portes de la mort il est capable de débiter des conneries et de déconner sur son sort. ✜ Il aime bien de temps en temps, voire assez souvent feuilleter des revues coquines. ✜ Il travaille au sein de la Casa Loma, histoire d'être au plus près d'une certaine demoiselle, en déplaise à d'autres.

quelques petites informations:

∞ only if for a night

- Tu te rapproches de ma fille, tu ne fais même que la saluer et je m'assure pour que ta vie devienne le seul endroit si je puis dire, similaire à l'enfer, Monro. Rien n'était plus dangereux que de se rendre chez cette personne, chez cette mère qui détestait Rod au plus haut point, qui le méprisait de tout son être. Plus il la regardait, plus il se demandait si elle pouvait à tout moment le tuer sur place. Personne n'avait le droit de toucher à sa fille, personne n'avait le droit de lui faire du mal, rien de plus normal et Rod le comprenait très bien, seulement il ne pouvait se résoudre à délaisser une seconde fois son amie, bien qu'il n'avait cessé de lui rendre visite au mouroir, de lui tenir la main alors qu'elle dormait en apparence paisiblement. Le coma de son amie, il se sentait cruellement coupable et la mère de cette dernière prenait un malin plaisir à lui rappeler, à lui cracher toute sa culpabilité à la gueule. - Elle a encore le droit de décider de ce qu'elle désire. Prononça-t-il en bloquant la porte que la femme tentait de refermer. Elle soupira d'un air blasé et quelque peu agacé par l'attitude du jeune homme. La seule question qu'elle se posait ne pouvait trouver une réponse concrète. Rod attendait-il quelque chose ? Espérait-il quelque chose ? Elle avait peur de le voir à nouveau auprès de sa fille, cette amie d'enfance qu'il avait tant sauvegardée du monde pour l'emprisonner à son tour dans une chambre impersonnelle durant des mois. Le bougre se maudissait d'avoir plongé la belle Heidi dans le coma. Chaque nuit qu'il avait passé sur une chaise juxtaposée à son lit, il les avait comptés, il les avait additionnés. Rien n'était en mesure de le pousser à l'innocence, le responsable répondait en son nom. - Tu n'es pas inscrit sur sa liste de désirs actuels, navrée de te l'apprendre. Fausse excuse, elle en avait que faire. Le poing droit de Rod se serra inconsciemment, le pauvre était bien trop sanguin pour encaisser la moindre parole sans broncher. Cette dame qui naguère ne rechignait pas pour inviter le jeune homme à la maison, refusait aujourd'hui même à le convier chez elle où elle veillait soigneusement à ce que sa fille ne puisse le voir. Elle le connaissait trop bien pour le savoir capable de tout. Le beau brun n'avait peut-être pas la meilleure réputation du coin, cependant il n'était que le vilain petit canard des médisances. - Très bien, dites-lui au moins que je suis passé. Il scruta subtilement derrière l'épaule de la dame, malheureusement aucune Heidi ne voulait se manifester. Le regard du jeune homme se reposa sur son interlocutrice. - Nan en fait, c'est complètement stupide de croire que votre soi-disant bon cœur puisse vous amener à faire ça. Il se recula, installant une certaine distance plus ou moins rassurante et qui le mettait hors de danger. La cinquantenaire avait la claque facile, elle dégainait sa main aussi vite que sa langue, Rod en savait quelque chose puisqu'elle n'avait pas chipoté le jour de l'accident, en lui collant une bonne paire. Pourquoi avait-il souhaité prendre le volant ? Pourquoi avait-il percuté cette voiture ? La vraie histoire était tout autre et heureusement que la police la connaissait, sinon le beau brun serait entrain de se faire sagement bichonner dans les douches. Pour faire simple, Rod n'était pas réellement en tort, il n'avait rien à voir avec cette erreur commise de la part de l'autre conducteur, il n'était que la victime de cet accident, la seconde victime puisque Heidi avait terminée par se retrouver dans un lit d'hôpital alors que lui ne comptait que quelques blessures superficielles. La mère de son amie lui en voulait beaucoup et il pouvait la comprendre, seulement il ne pouvait pas admettre qu'elle utilise l'amnésie de Heidi contre lui, qu'elle la pousse à le haïr, en le montrant du doigt comme une personne à exclure de sa vie. - Mon bon cœur comme tu dis, souhaite juste protéger ma fille d'un gars comme toi, d'un gars qui à défaut de ne savoir lever le pied, envoie directement ma fille dans le coma, pour ensuite lui ôter le moindre souvenir de son existence, crois-tu que c'est mieux ? Elle se morfondait dans son entêtement, elle tenait un coupable sous la main, un coupable idéal. Pas question que ce dernier ne se réinvite dans la nouvelle vie de sa fille. - Pas mal, mais vous ne connaissez pas toute l'histoire et vous lui racontez votre satané version. Il en avait marre, cette situation ressemblait à un serpent qui se mordait la queue, à une histoire sans fin. Plus rien ne pouvait être comme avant et il en avait conscience, cependant il tenait tellement à la revoir même si elle ne pouvait le reconnaître, il était sûr que malgré tout elle le portait encore dans son cœur, un sentiment salement foulé par son amnésie. - Puis je regrette de ne pouvoir vous remettre les idées en place madame Meadows. Il n'admettait peut-être pas de lever la main sur une femme mais la sienne le démangeait sérieusement, à tel point qu'il gesticulait ses doigts, en proie au trop-plein. - Tes menaces, tu te les gardes et retournes sagement faire des victimes de la route, le seul domaine où tu excelles. Termina-t-elle par dire en claquant la porte au nez de ce pauvre jeune homme qui donna un violent coup de poing dans la boîte aux lettres en repartant. Il devait se résoudre à cette convenance qui le poussa à quitter la ville, ne pouvant vivre si près de Heidi sans même avoir le droit de croiser son regard. Il avait du mal à le concevoir, et il ne chercha pas longtemps une solution, plaquant le tout.

two years later.

- Pardon ?! Il ne voulait pas le croire, il ne pouvait pas tout simplement. Le retour de Rod en ville ne rimait qu'avec une seule et même volonté, revoir Heidi. Il espérait que la colère de madame Meadows ne demeure qu'un ancien sentiment à son égard. Un espoir qui le laissait tout de même perplexe. Malheureusement, il ne se doutait pas une seule seconde, ni un seul millième de seconde que son amie d'enfance, la fille qu'il avait involontairement plongé dans le coma se retrouve un jour la bague au doigt. Pour ne pas mentir, il avait toujours souhaité la lui passer, seulement il avait favorisé le silence sur ses sentiments, lui faisant de temps en temps une petite crise de jalousie dès qu'un homme la courtisait. Il ne la voulait que pour lui, même si elle ne lui appartenait pas, même si il n'avait aucun droit sur elle. Mais le soir où il tamponna une autre voiture, la scène de jalousie ne venait pas de lui et cet engouement au sein de la bagnole le poussa à un manque d'attention, le poussa dans une spirale infernale, dans laquelle il rencontra un point de non-retour et se heurta à une existence sans elle. - Marc Dingwall, son fiancé et vous, qui êtes-vous ? Le jeune homme reformula sa phrase, une phrase qui retourna le couteau dans une plaie toute fraîche. Une semaine, Rod foulait à nouveau les rues de sa ville d'adoption depuis une semaine maintenant et il venait de mettre la main sur la nouvelle adresse de Heidi, une adresse qu'elle partageait avec son fiancé. Le gars ne pensait pas véhiculer autant d'antipathie dans l'esprit de Rod, un esprit qu'il bloqua sur l'alliance du mec. Il serra les dents, voulant se réveiller, voulant se sauver de ce cauchemar, voulant la voir elle et pas cet espère de bonhomme qui puait le fric. Un léger blanc se positionna dans la conversation, de quoi interloquer Marc. - Mais j'ai la sensation de vous connaître, de vue simplement. Les sourcils du beau brun se froncèrent, alors qu'il cherchait à savoir pourquoi il avançait cette supposition. - Heidi a cette manie de garder une photo avec elle, j'ai au début trouvé ça touchant mais à force de voir la tête du mec qui lui a volé une partie de sa vie en la mettant dans le coma et bien j'ai rapidement trouvé ça incompréhensible, tout comme ta venue. Terminé la politesse, le tutoiement était de mise à présent. Marc optait pour un comportement un peu moins souple et plus direct. - La mémoire ne lui est pas complètement revenue, si ça t'intéresse et elle ne se souvient toujours pas de toi, du moins elle sait le pourquoi du comment et à cause de qui elle doit son amnésie mais curieusement, elle tient tellement à cette photo. Moi, pas spécialement. Il en avait rien à cirer, mais alors complètement. En parallèle, il était rassuré de connaître indirectement l'état actuel de Heidi. Un stupide sourire se colla sur sa figure, le temps pour lui de répondre quelque chose. - Franchement j'en ai à foutre de ton désaccord avec ce qu'elle peut éprouver en regardant cette photo, je veux la voir. Il tenta de rentrer, de pousser Marc qui malheureusement le bloqua en le bousculant en arrière. Mauvaise idée puisque Rod fronça à nouveau les sourcils mais dans un but malveillant. Il arriva cependant à ne pas commettre un impair et à conserver ce sourire en coin. - Pas de précipitation, une autre fois peut-être, même si j'aime mieux ne plus te revoir ici, je dis ça pour elle, pour son bien. Le cherchait-il ? Il prenait cette phrase comme une provocation. Rod tenta de garder son calme, de ne pas le prendre comme une attaque et de lui répondre normalement. Il manqua lamentablement à sa tâche puisqu'il le chopa au col, le forçant à reculer. - Tu en sais quoi toi, de ce qui est bien pour elle ? Rien. Il accentua le dernier mot, tout en lâchant sa prise. La situation tournait au vinaigre et le rendait de moins en moins docile. Il se maudissait de son absence, de ne pas avoir bravé cette épreuve, cette contrainte de partir. Personne ne savait où il avait passé ses jours et ses nuits, en compagnie de quelle demoiselle, au beau milieu de quelle ville, avec quelle oseille pour vivre ? Lui seul connaissait la réponse, mais la raison de son retour ne restait pas un secret, il ne se le cachait pas. Il assumait pour la première fois ses sentiments, le temps ne comptait pas, il était prêt à tout pour la conquérir, pour lui rappeler tout ce que sa mère lui avait sans doute caché au sujet du beau brun. Par manque de chance, cette annonce de mariage lui posait un énorme problème. Elle lui avait glissé entre les doigts pendant des années, certainement à cause de lui, à cause de son comportement avec les autres filles qu'il couchait dans son lit en appelant ça de l'amour. Présentement encore, elle ne se souvenait plus trop de sa vie auprès de lui, que des images qui ne pouvaient pas la pousser à reconnaître cet homme sur la photo. Elle la conservait soigneusement, comme si inconsciemment ce papier glacé la rendait nostalgique, elle qui subissait encore une déficience au niveau de la mémoire. - Certainement pas, je ne tiens pas à ce que ma future femme ne soit une nouvelle fois victime d'un fou du volant. Le poing de Rod se heurta violemment contre le visage de l'autre débile, de quoi le faire saigner du nez. Il le laissa en plan avec sa tronche en coin. Cette petite visite lui dévorait le cœur, il rêvait de retourner deux ans en arrière en arrière, de se contenter de la compagnie de Heidi au lieu d'une charmante allumeuse qui avait le feu au cul. Il regrettait vraiment.